L'effet multiplicateur renforce la relation entre les variations des dépenses et le produit intérieur brut réel. À mesure que les gens dépensent plus, le PIB augmente (la consommation étant une composante majeure du PIB). L'augmentation du PIB entraîne une augmentation des revenus réels, à mesure que les entreprises prospèrent et que davantage d'emplois deviennent disponibles. Comme les individus ont des revenus plus élevés, leur revenu disponible augmente également, les obligeant à dépenser plus. Il y a donc un effet multiplicateur.
Bien sûr, la relation peut aussi fonctionner dans l'autre sens. Si les dépenses diminuent, le PIB réel baissera aussi. Cela entraînera une baisse des revenus à mesure que les gens perdront leur emploi et que la confiance des consommateurs diminuera. Les consommateurs dépenseront moins à cause de la baisse du PIB réel ; il y a un effet multiplicateur négatif.
- La propension marginale à consommer
L'ampleur d'un effet multiplicateur dépend de la propension marginale moyenne à consommer des citoyens d'une économie. La propension marginale à consommer indique la force de l'effet multiplicateur ; s'il est élevé, l'effet multiplicateur apparaîtra plus prononcé. Il prend en compte la façon dont les habitudes de dépenses des citoyens changent à mesure que leurs revenus changent.
La propension marginale à consommer sera élevée si une augmentation des revenus entraîne une augmentation proportionnellement importante des dépenses. Si les citoyens sont davantage incités à épargner plutôt qu'à dépenser, l'effet multiplicateur sera moindre. La propension marginale à consommer peut être calculée en divisant le changement de revenu par le changement de consommation et en multipliant par cent.
En l'état, la plupart des citoyens des pays développés ont une forte propension marginale à consommer. À mesure que leurs revenus augmentent, ils aiment dépenser plus, peut-être en raison de la grande quantité de biens et de services disponibles. Bien entendu, la propension marginale à consommer est largement influencée par la confiance. Les gens épargneront plutôt que de dépenser en période de ralentissement économique, ce qui peut avoir des effets négatifs sur une reprise.