Existe-t-il un lien entre Hardy et Dickens concernant les symboles en tant qu'image et personnage ?

2 Réponses


  • Je pense que Charles Dickens et Thomas Hardy sont des écrivains tout à fait différents. Ils ont des points de vue assez contrastés sur la vie et ont donc un style d'écriture contrasté. Thomas Hardy est un écrivain qui s'intéresse davantage à la collision frontale de la nature avec l'homme, entraînant la destruction de l'homme. Ses personnages sont souvent face à face avec la nature et souffrent du destin. On peut le voir dans presque tous les romans d'Hardy. Dans Le maire de Casterbridge, Michael Henchard essaie tout ce qui est possible sur la face de la terre mais ne doit traverser la tourmente qu'à cause de la nature.
    Comme le sujet de Hardy est l'homme contre la nature, ses images et ses symboles sont également tirés de la nature. Je pense que le meilleur argument pour le fait mentionné ci-dessus serait que presque chaque roman de Hardy commence par une représentation poétique et graphique de la nature et des scènes naturelles. D'un autre côté, les romans de Dickens s'intéressent davantage aux implications sociales de la société. Ses personnages ne souffrent pas des mains de la nature, mais des mains de leurs semblables. Et nous pouvons voir qu'il est tout à fait évident que ses images sont principalement tirées des scènes sociales dont nous sommes témoins dans notre vie de routine. Il utilise des incidents comme symboles pour faire comprendre au lecteur sa philosophie. (voir A Tale of Two Cities, la scène du vin rouge).
    En parlant des personnages de Hardy, ses personnages sont la plupart du temps ambitieux et ont des objectifs ambitieux devant eux. Il utilise aussi la nature comme personnage. Alors que vous trouverez rarement Dickens utilisant la nature comme personnage. De plus, ses personnages ne sont pas concernés par les questions philosophiques élevées comme le sont les personnages de Hardy.
    Je ne trouve donc aucune ressemblance entre Thomas Hardy et Charles Dickens au niveau de leurs écrits.
  • Hardy et Dickens partagent un paysage visuel différent pour décrire leurs histoires et leurs personnages. Dicken avec le début des révolutions industrielles parle des injustices sociales, de la misère, des extrêmes de pauvreté et de richesse. La toile de fond de Hardy est riche en couleurs. Les paysages ont un pouvoir de guérison et la force d'absorber la douleur des amours perdues et des désirs inassouvis. Les personnages sont rustiques et l'émotion pas trop raffinée comme celle des personnages citadins du monde de Dickens. Une arène abandonnée dans le roman de Hardy mettrait en toile de fond une tragédie personnelle. Les vents qui se déplacent dans l'herbe se transformeraient en "modulations éoliennes" et la nature semble être en harmonie avec notre bonheur et nos souffrances. Le monde de Dickens est comme une rivière « plombée » pour parler du smog sombre et gris qui flotte dans l'air et refroidit nos esprits.

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